Des années que j'en rêvais et enfin j'y suis. L'étang de Thau. Long de 20km, soumis à la Tramontane, vent dominant de nord nord-ouest, avec des ouvertures sur la Méditerranée, ce qui permet une bonne oxygénation de l'eau, c'est en fait une lagune qui offre des sites de plongée de faible profondeur: 5 mètres en moyenne. Mon ambition aujourd'hui est de faire une plongée « bio » avec l'espoir de rencontrer celui qui est l'emblème du lieu: l'hippocampe!
9h30. Je retrouve Pascal, du club
Osez Plongée, situé à
Balaruc-les-bains, à côté de Sète, dans l'Hérault. Particularité du club: pas de local avec pignon sur rue mais un camion équipé pour un petit nombre de plongeurs. Un peu une plongée confidentielle. Avec un gars soucieux des relations humaines. Point d'usine à bulles. Un premier briefing pour expliquer la géographie du lieu avant d'entamer celui concernant la plongée. Au programme ce matin:
Le ponton de la Bordelaise
Il y a déjà foule! Et ça, c'est pas top car le fond sablo-vaseux ne va pas résister à tous ces coups de palmes prêts à tout remuer et rendre la visi limitée. En fait, le coin est un peu la « poubelle » des gens qui abandonnent leurs bateaux là, - mais pas que puisque il y a aussi des carcasses de voiture, des bouteilles, des pneus - créant ainsi des récifs artificiels servant de support à de nombreux organismes qui s'y développent. D'où ce surnom d'"oasis de vie". Et surtout des superbes ambiances avec - si j'ai un peu de chance mais ça ne sera pas pour aujourd'hui - des jeux de lumière. Avec de nombreux spirographes, tous panaches dehors.
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Spirographe entouré de balanes et ascidies |
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Ambiance sur une épave |
Pour l'instant, le tapis vert est déroulé sous mes pieds. Nous préparons le matos. La salinité de l'étang, les 2x7mm de ma combi et la faible profondeur du site – environ 5 mètres - me font rajouter 2 kg à ma ceinture. La mise à l'eau est un peu agitée mais l'essentiel est que nous nous mettons à l'eau avant le groupe présent – ce que je n'aurai jamais cru ça possible si je considère le temps des briefings, de s'équiper et surtout d'enfiler mes palmes les fesses posées de guingois entre deux rochers et deux petites vagues. Rôô le boulet ;-)
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Anémone verte et son support enlacé par une ophiure |
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Doris de Villefranche, Felimare villafranca |
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Doris marbrée, Dendrodoris limbata |
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Paranemonia cinerea |
Une plongée muck dive en Occitanie
Me voici au dessus d'un autre « tapis vert » : des laitues de mer ou ulves ainsi qu'un champ de zostères. Accrochées à ces fines feuilles nervurées, de nombreuses anémones d'herbier. Le sol est aussi tapissé de cérianthes. Des ascidies blanches, facilement reconnaissables grâce à toutes ces « mammelles », d'où le nom de
Phallusia mammillata. D'ailleurs, la famille des ascidies est bien représentée - ce qui fera l'objet d'un
autre article. Quelques nudibranches ou limaces de mer. Une blennie-paon joue à cache-cache du fond de son anfractuosité; elle laisse juste dépasser sa crête de mâle conquérant. Une seiche, telle un vaisseau, s'éloigne à vitesse grand V.
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Les cérianthes Cerianthus sp. tapissent les fonds |
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Une anémone solaire, Cereus pedunculatus |
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Méduse Aurélie, Aurelia aurita |
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Cérianthe avec ses tentacules vrillés en "tire-bouchon |
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Blennie-paon mâle, Salaria pavo |
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une seiche, Sepia officinalis |
Quid de l'hippocampe?
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