Une journée à Firenze

24h00 pour découvrir la ville, berceau de la Renaissance. Sans guide car c'est une étape imprévue. C'est bien de se laisser porter par les opportunités. J'ai quand même essayé de trouver quelques infos, manière d'optimiser un peu la journée. Je tombe sur le blog d'une américaine qui vit ici et qui partage quelques adresses et bons plans! Mon incontournable: le Duomo et peut-être un musée...

8h30 - La  Piazza del Duomo

" Cette grande place était l'ancien centre religieux de la ville. Aujourd'hui haut-lieu touristique, les cars faisaient déjà la navette, libérant des flots de visiteurs venus admirer la plus célèbre cathédrale de Florence" Extrait d'Inferno de Dan Brown.

Me voici au guichet pour acheter le Pass du Grande Museo del Duomo qui me permet de visiter le baptistère Saint-Jean-Baptiste, le campanile de Giotto, la cathédrale Santa Maria del Fiore - plus connue sous le nom du Duomo et le musée de l' Œuvre de S.M.del Fiore ... Pas encore grand monde sur la place.

↘ Le Baptistère Saint-Jean-Baptiste, saint Patron de la ville

Je scanne mon billet pour actionner le portillon. C'est juste magnifique! C'est l'avantage de ne pas avoir fait beaucoup de recherches préliminaires, je ne sais pas trop à quoi m'attendre. C'est le plus ancien monument de la place. De forme octogonale, il a des balcons de styles différents: marbres en bandes  noires et blanches ou style byzantin qui donne dans la mosaïque et la dorure.... avant de lever les yeux sur le majestueux Christ Pantocrator entouré de scènes religieuses. Je reste un moment à contempler ce superbe ouvrage, presque solitaire. Les portes représentent des scènes bibliques, que tu saches à quoi t'engager avant de franchir le seuil...

↘ Le Campanile de Giotto

De marbre vert, blanc, rose

qui est le clocher de la cathédrale. Commencé en 1334 par Giotto et achevé en 1359. Passée les magnifiques portes, je scanne encore une fois mon billet et me voici au départ des 463 marches pour atteindre les 92 mètres de hauteur qui offrent un magnifique panorama sur la cathédrale, sa coupole et la ville.  

↘La cathédrale Santa Maria del Fiore

Un peu déçue de prime abord car grand espace, assez vide. Très sobre: pas de banc, rien. Je ne m'attends pas à arriver devant les fresques fabuleuses de la coupole... Je me dirige ensuite vers l'entrée de la coupole - différente de celle de la cathédrale, gratuite - et là, c'est le drame: 1 heure d'attente minimum - c'est jalonné toutes les 1/2 heures par des écriteaux. A moins d'avoir réservé - auquel cas, la file est réduite. Du coup, je vais jeter un coup d’œil au musée.

↘ Le musée de l'Opéra

Bien m'en a pris car à part l'histoire intéressante de la construction de la cathédrale, celle des différentes maquettes au fil du temps pour la conception de la coupole, terminée finalement avec le projet de Brunelleschi,  je découvre le coupe-file - je précise qu'il est présent à la billetterie, dans le Campanile...Tu choisis ton monument, la date et enfin l'heure - en anglais ou en italien. Va pour 11h45 - rien plus tôt - mais ça va me laisser le temps de faire le tour du quartier...

↘ 11h25: courageuse mais pas téméraire ou comment - ne pas - tester les spécialités culinaires dans une triperie...

 Gusta Trippa, specialità fiorentina , Via Sant'Elisabetta, 7/r    50122 Firenze               

Si dans le menu, les tripes sont à l'ordre du jour - dont le fameux lampredotto, ancien plat du pauvre devenu plat populaire de la street food florentine - le cochon de lait fera un magnifique substitut. Je sais que je te déçois mais comment dire? Bof, hein.... Servie dans un pain ciabatta, cette porchetta + artichaud + tomates séchées + zucchini - tu choisis ce que tu veux mettre en plus de la viande -  n'est pas mauvaise mais j'aurai du mal à finir. C'est copieux et surtout un peu trop salé.

↘ La coupole de la basilique

Retour au Duomo. L'attente est moindre et la queue devant le "prebooking" inexistante: deux minutes et ta-da: me voici enfin dans la place et prête à monter les nombreuses marches. Les escaliers sont étroits, j'ai même cru que le gars devant moi aller faire une "panic attack"! Pas loin...il s'est tenu près des murs sur la plateforme dans la coupole qui plonge sur l'intérieur de la cathédrale. C'est vrai que c'est assez vertigineux. Il faut continuer à monter mais c'est tellement étroit qu'il faut patienter. Chacun son tour... et là, c'est à ceux qui descendent.

Je ne sais pas combien de marches il faut monter - nombre similaire à celui du Campanile -  pour mériter la vue sur la ville mais ça va vaut largement l'effort. Et la récompense: une pause chez Grom, le glacier découverte à Milan. Va pour un gelato au parfum de Torroncino, le nougat. Toujours aussi bonne ;-)

13h00: le centro storico

Je n'aurai,  hélas,  pas l'occasion de parcourir la ville sur les traces du professeur Robert Langdon, le personnage central des romans de Dan Brown qui situe l'action d'Inferno à Florence. Direction le Palazzo Vecchio et le Ponte Vecchio. Pas question pour moi de m'enfermer dans un musée, même si c'est pour l' un des plus beaux musées du monde, que ce soit  le Palazzo Vecchio, la Galerie de l'Académie ou  des Offices. Surtout qu'il faut réserver son billet en avance là aussi!

↘ Piazza del Mercato Nuovo

Ce que j'appelle un "marché attrappe-touristes" proposant de nombreux articles en cuir et autres tee-shirt/veste avec "Firenze", "Italia" ou "I love Italia". Derrière, une attraction: une statue d'un sanglier, la fontana del porcellino. Il faut mettre une pièce dans la gueule avant de lui caresser le museau, signe de porte-bonheur. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est patiné. Si la pièce tombe dans l'eau, signe que tu reviendras à Florence. Il a même inspiré Christensen pour un de ses contes. Trop de monde autour.

Certes, je n'ai pas mis de pièce mais c'est sûr, je reviendrai visiter la Toscane

↘Piazza della Signora

Ici se trouve de nombreuses sculptures dont une copie du fameux David de Michelangelo. Mis à toutes les sauces sur les cartes postales, notamment ses parties intimes... Quel mauvais goût pour une telle ville d'art. Sur un des côtés, la Loggia dei Lanzi abrite des sculptures. De l'autre, le Palazzo Vecchio. Je rentre dans la première partie du monument dont les murs sont couverts de fresques. 

Je m'engage dans la rue perpendiculaire et sans la chercher, me voici à la Galerie des Offices: longue, à la façade sobre avec des niches abritant des sculptures de florentins - ou du moins toscans, bref italiens - célèbres: Dante Alighieri - celui qui a donné l'italien à l'Italie - Michelangelo Buonarroti - pas besoin de présenter, Amerigo Vespucci, etc.

Au bout de cette allée, me voici devant l'Arno. L'eau est marron. Je ne souhaite pas au gars en train de faire de l'aviron de tomber dedans. Au-dessus, enjambant les deux rives, le Ponte Vecchio. Coloré avec des parties qui se détachent, sa façade n'est pas rectiligne... Il a gardé sa fonction première puisqu'il abrite toujours des boutiques, les joailleries ayant remplacé les métiers de bouches qui indisposaient ces gens de la Haute. Le Palazzo Pitti, ancienne demeure des Médicis, n'est pas très loin. Je m'offre une folie: un bijou;  après avoir sonner à la porte pour que les vendeurs actionnent l'ouverture - ou pas si jamais tu as une sale trombine ☺. J'aurai bien aimé voir le fameux couloir de Vasari. Une autre fois...

↘L'Oltrarno

Une fois passée le pont, je longe les rives de l'Oltrarno. Je passe la porte San Niccolò et me retrouve dans le Jardin des rosiers. Pas vraiment la saison des roses donc je passe assez vite mon chemin pour profiter du magnifique panorama offert depuis la Piazzale Michelangelo. Copie d'un autre David. Des camelots pour vendre boissons et autres choses (in)dispensables. Je continue vers l'église San Miniato al Monte. Belle église, simplicité géographique des murs et sols; les bois du toit sont peints et au fond, un Christ Pantocrator.

Je redescend et profite de cette fin d'après-midi pour me perdre dans les ruelles. Un autre personnage local très connu qui a sa boutique: Pinocchio. Santa Croce. Il Borgo de Greci. Une église avec la statue de Dante...

Beaucoup de "tours" de toutes sortes sont disponibles

↘ Ma cène

Pour mon dernier repas,  j'ai envie de penne arrabiata. Une envie incontrôlable qui va me mener droit dans un restaurant sur la Piazza Lorenzo. Pas top: musique anglo-saxonne, que des touristes étrangers - comme moi. J'ai trouvé un restaurant qui semblait sympa, avec du "fait maison" et pas cher mais proposait que du pesto. Che peccato!

"Catastrophe", tu as bien dit "catastrophe"?!

Je sens quelques secousses légères de ma chambre. Ça dure à peine quelques secondes... Et j’apprends par les infos qu'il y a eu un tremblement de terre dans la région des Marches. Qui se situe à plusieurs dizaines - centaines ? - de kilomètres. Impressionnant.

Dernières heures à Florence

↘Shopping

Je veux absolument ramener des produits régionaux, histoire de réunir la famille autour d'une bonne bouffe. Direction: il Mercato San Lorenzo. Ici aussi on peut manger des produits locaux, notamment un panino al Lampredotto ou la Porchetta pour pas très cher. Je viens pour acheter de la charcuterie. Mon choix s'arrête sur la Pizzicheria Baroni et la sbriciolona del Chianti. Oh la la!

Et en repartant vers la gare, je trouve ça!!!! Je n'ai malheureusement pas retrouvé ce magasin sur la Toile. C'est une bonne raison pour revenir!

Ciao a tutti!