Etang de Thau: y'a t-il des hippocampes?

hippocampe de l'étang de Thau

Toujours à l'étang de Thau. Après quelques minutes d'immersion, Pascal me montre le premier hippocampe. Heureusement que j'ai un moniteur particulier pour bénéficier de son expérience! Car il faut avoir un sacré regard pour dénicher ce poisson discret.

Le cheval de mer


Accompagnée de mon fidèle TG3, je mitraille tout ce qui se trouve sur ma route. Notamment celui qui est la vedette du lieu: l'hippocampe. 
Un premier montre son bout de long nez - qui lui sert à aspirer ses petites proies. Il existe 2 espèces: l'hippocampe moucheté, à long bec ou Hippocampus guttulatus et l'hippocampe à nez ou museau court ou Hippocampus hippocampus.. Les nez courts se font rares dans l'étang.
Timide? Toujours est-il qu'ils ont tendance à me tourner le dos, sans vouloir se montrer sous leur meilleur profil. Il fuit, agitant sa nageoire dorsale. Il ferait 35 battements à la seconde (?) Ce qui lui demande beaucoup d'énergie. Pas étonnant qu'il passe la plupart de ses journées accroché par sa queue préhensile... Mon guide m'en montrera 7 autres, donc 8 au total. Que du bonheur! Dont un au ventre rebondi. Un hippocampe enceint! Car oui, ici, c'est la papa qui subit les affres de l'accouchement, expulsant les petits après 5 à 8 semaines. Un site bien utile pour en apprendre plus et apprendre ainsi à distinguer les mâles des femelles: peau bleue.

Hippocampe dans l'étang de Thau

Hippocampe dans l'étang de Thau

Hippocampe dans l'étang de Thau

Son cousin le syngnathe


Egalement présent, le syngnathe, surnommé parfois l' « hippocampe déroulé ». Au toucher - oui, j'ose toucher parfois - il est dur. Car même si c'est un poisson, il possède des plaques osseuses à la place d'écailles, tout comme l'hippocampe. Lui aussi possède un mimétisme parfait: il se prend parfois - entre autres - pour une feuille de zostère, à quelques cm du sol.

Syngnathe dans l'étang de Thau

Syngnathe dans l'étang de Thau

Ma mission: impossible?


Lors de la seconde plongée, mon défi sera de trouver moi-même un hippocampe. Quand Pascal commence m'en montrer un, puis un deuxième, il me semble de plus en plus difficile de relever le défi. Ces petites bestioles se fondent vraiment dans leur environnement et comme ils restent immobiles, rien pour faciliter leur repérage. Quand soudain...mon œil s'arrête sur... oui... ça ressemblerait à une queue accrochée à la base d'un spirographe. Je dégage un peu le terrain.... l'hippocampe est là, à moitié couché...

Mission accomplie!

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