Plongée sur la Côte Vermeille: Port-Vendres

Nouvelle ville, nouveau club de plongée de la côte Vermeille... et catalane. Après avoir écumé les différents villages de Cerbère, Argelès-sur-mer ou Banyuls, ce week-end, direction Port-Vendres.

On se fait une p'te à 20 mètres?


poulpe à Port-Vendres

Après avoir manqué l'épave de ce matin - aucun regret quand j'entends au retour que "pas de visi" - nous voici en palanquée 100% autonome. Briefing rien que pour nous car nous sommes entourées de niveaux 1 et autres baptêmes... Le mouillage est à 12 mètres. A chacune sa technique d'orientation: ma binômette avec le compas, moi avec le soleil. Les deux combinées? Un retour impeccable à la bouée, en ayant respecté tous nos paramètres. Yeah! En attendant, une bascule arrière et... A nous le Grand Bleu.

Une Arche de Noé fermée, Port-Vendres
Une Arche de Noé

Serpules, Port-Vendres
Deux serpules, avec l'opercule visible

Une rose de mer au milieu de gorgones blanches, Port-Vendres
Une Rose de mer au milieu de gorgones blanches

A l'accueil, bien camouflé dans une anfractuosité, un poulpe. Encore quelques mètres et en voici un autre. Ça commence plutôt bien. Le fond méditerranéen classique: éponges, gorgones blanches, sars, serrans, girelles, etc. Voici une Arche de Noé. Déjà fermée. Car au moindre mouvement, ce bivalve se renferme entre ses deux coquilles. Elle est souvent recouverte de l'éponge Crambe crambe, comme c'est le cas ici. Dommage, je n'ai pas vu le pagure sédentaire - c'est toujours le côté "surprise" de la photo: tu vois des choses que tu n'as pas vu sous l'eau. J'adore. A peine sorti d'un tube qu'il squatte, les pattes en dehors, il regarde ce qui se passe, avec ses couleurs dignes des périodes bleu et rose de Picasso. Tout petit lui aussi, il rentre se cacher au moindre mouvement. Il faut être patient, très patient avant de le voir ressortir...

Mettre les pieds dans le plat!

C'est la spécialité des limaces de mer. Si le charme des limaces sur terre est limité - du moins à mes yeux - ,  les limaces sous-marines sont superbes et rassemblent des groupes d’aficionados ou Nudinerds :-) Elles sont de formes variées, de tailles très variées - du quelques millimètres  à plusieurs centimètres et surtout, c'est un festival de couleurs. Il suffit de connaître leur régime alimentaire pour les trouver, généralement en train de brouter - avec leur radula, une langue râpeuse - quelques éponges et autres hydraires. Ce qui est parfois plus facile à dire qu'à faire. Exemple: les Vérongia. Ce sont des éponges assez faciles à voir car d'un jaune lumineux et elles sont assez nombreuses. Ce qui est plus difficile, ce sont les fins-gourmets qui laissent parfois une trace jaune vif de leur passage. Il nous est arrivé, lors d'une plongée dans la réserve de Cerbère-Banyuls, de chercher sur chaque Vérongia ce bel opistobranche - sans aucun résultat. Là, coup de bol, pas besoin de chercher la Tylodina perversa; elle est en pleine dégustation.

Vérongia, mets préféré de la Tylodine perverse
La Vérongia, Aplysina aerophoba, mets préféré de la Tylodine jaune

Une Tylodine perverse en pleine action
La Tylodine jaune, Tylodina perversa

Bonnes bulles!

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