Le réveil sonne toujours trop tôt en ce dimanche matin mais nous arrivons presque les premiers sur le site de notre épave: l'Alice Robert, aussi connu sous le nom du "Bananier".
Après un briefing effectué dans les locaux du club CAP, centre d'activité plongée de Port-Vendres, les 300 chevaux du Zodiac nous mène à la bouée. Le largage des palanquées se fait les unes après les autres avec une précision quasi-militaire...30 secondes...Go!...avec consigne de descendre au plus vite chercher le bout et de le longer jusqu'à 40 mètres. Inutile de descendre au-delà: la visi est mauvaise. Et de toute façon, notre niveau de compétence nous l'interdit.
↘ L'Alice Robert, un peu d'Histoire
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Pas tout à fait comme ça là-dessous pour la visi |
L'Alice Robert fait partie avec l'Astrée, le Saumur, Le Saint-Lucien et le Pythéas des épaves connues de la Côte Vermeille. Sorti des chantiers navals danois en 1934, ce cargo frigorifique avait pour mission de transporter les bananes à bonne température entre les colonies françaises (Antilles et Afrique) et les ports français de Nantes et Bordeaux. D'où le surnom de "Bananiers" donné à ces bateaux. En 1939, il est réquisitionné car les bananiers sont les seuls navires récents et rapides. Il se rend à Saint Nazaire où il se retrouve armé de 2 canons pour sa défense. Après l'occupation des ports de la façade Atlantique, il part à Marseille. En 1942, la kriegsmarine le réquisitionne. Il devient bâtiment de guerre solidement armé de nombreuses mitrailleuses et canons pour protéger les convois de fret. En 1944, un sous-marin anglais le torpille au large de Port-Vendres, l'envoyant par le fond. Il fait maintenant le bonheur des plongeurs que nous sommes.
↘ La plongée sur épave
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Face au côté obscur de l'épave |
Nous plongeons du côté obscur de la Force. Car encore une fois, obscur ce sera. La visi est moyenne mais mieux que ce à quoi je m'attendais. Impossible de distinguer l'épave dans son entier - l'image ci-dessus appartient presque du domaine du rêve - mais il est possible de distinguer certaines parties. Ici, l'entrée d'une cale. Ici, un canon. Recouvert parfois d'un filet, mais surtout d'anémones-bijoux ou Corynactis. Hélas pour moi, j'ai laissé mon sabre laser et du coup, je vois tout en demi-teintes. Arghh. Devant moi surgit le mât qui pointe vers la surface, entouré d'un nuage d'Anthias. Wow.
Quid des vies humaines?
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