Après une semaine à admirer les fonds sous-marins de l'île de la Graciosa, je choisis de rester 5 jours de plus en Macaronésie - ce n'est pas que je veuille en jeter plein la vue en sortant ce nom savant trouvé dans un guide, désolée, c'est juste que je kiffe le nom - cette fois sur l'île de Lanzarote pour visiter et faire quelques plongées supplémentaires - parce que oui, il m'en faut toujours plus ;-) Des températures douces, même l'hiver, lui vaut le surnom d' "île du printemps éternel". Des billets d'avion à prix attractifs, à seulement 4 ou 5 heures de vol de chez nous, zone déclarée Réserve de la Biosphère par l'UNESCO en 1993 - c'est-à-dire une zone qui maintient un écosystème propre, tout en favorisant le développement économique et la conservation des ressources naturelles - une nature avec des paysages parfois atypiques. Que demander de plus?
Après cette première journée démarrée sur les chapeaux de roue pour plonger au Museo Atlántico, les jours suivants seront consacrés à la visite de quelques sites emblématiques. Je profite bien de la voiture car les derniers jours, il faudra que je prenne les bus locaux ou guaguas pour me déplacer. Dont j'ai récupéré les horaires au point d'information de l'aéroport. Mais oui, c'est incroyable mais il m'arrive de m'organiser un minimum - c'est ça ou attendre un bus hypothétique indéfiniment ;-). Le réseau est assez bien desservi mais si c'est facile de se rendre dans les stations balnéaires et certains points relativement touristiques, la desserte est limitée... Pas possible de se rendre au parc de Timanfaya par exemple! Les distances sont assez courtes et le billet ne coûte pas cher.
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Charco de San Ginés |
Pour ne pas avoir à crapahuter à l'autre bout de l'île dès mon arrivée, je choisis de rester sur Arrecife et d'éviter ainsi les hôtels all inclusive de la côte. On m'a recommandé une adresse très bien située sur le front de mer - l'hôtel Islamar - mais il est indisponible à mes dates. Je vais donc trouver la pensión San Ginés, bien situé car à une rue du centre ville et juste à côté du Charco de San Genès, bassin bordé de nombreux bars et restaurants sympas, assez bon marché pour la plupart. Enfin, je peux goûter les fameuses papas et autres tapas. Autre expérience: les churros dans le chocolat. Riche, très riche. Pour le petit-déj, ça le fait pas.
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Le front de mer et la plage en centre-ville d'Arrecife |
┃ L'île aux volcans
D'énormes éruptions volcaniques secouent Lanzarote au XVIIIème siècle, de 1730 à 1736, faisant surgir "une énorme montagne". Sauf qu'il n'y a pas qu'une montagne mais une succession de montañas et de caldeiras. Modifiant le paysage - l'île gagne 1/4 de sa surface - et la façon de vivre des habitants - tout est recouvert de cendres. Il faut s'adapter. Ce qui sera fait dans la région de Geria en particulier, sur ce sol devenu noir, dans une plaine où sont plantés des pieds de vigne, entourés de murets de pierre en arc de cercle pour protéger du vent, ce qui donne un paysage très particulier. C'est aussi l'occasion de s'arrêter dans une cave ou bodega pour déguster le vin local, le malvoisie.
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Paysage de murets de pierre |
✳ Le parc national deTimanfaya et las Montañas del fuego
La première visite sera pour le Parque Nacional de Timanfaya. À commencer par le centro de visitantes, le centre des visiteurs pour découvrir l'histoire et la géologie du l'île et récupérer un plan avec des randonnées.La mauvaise nouvelles: la visite du parc ne se fait qu'en bus - il faut laisser sa voiture au parking - et même s'il s'arrête aux endroits stratégiques et photogéniques, interdiction de descendre. Contempler à travers la vitre d'un bus blindé de monde, ça m'attire moyen. Voire pas du tout. Même pour 10€ ? On oublie. On oublie aussi la balade possible dans le parc... à dos de chameau! Je décide de faire quelques ascensions à pied, facilement accessibles et gratuites. Si tu préfères être encadré(e)(s), voici un site qui organise des randos organisées dans toute l'île selon un calendrier hebdomadaire.
→ Une première randonnée...
Tu la vois ma voiture garée tout en bas? Oui, c'est bien la mienne. Ça veut dire que j'ai bien grimpé. D'ailleurs, je ne suis pas sûre d'avoir pris le bon chemin mais je traverse le volcan en son milieu - ou presque - par ses hauteurs qui sont parfois un peu raides. Surtout, je me sens seule car à part un couple croisé au départ - mais où ont-ils disparus?! - il n'y a absolument personne.
Ce cratère en face m'intrigue. Il ne semble pas si haut alors je vais traverser la route et aller en faire le tour... manière de... comme ça, pour le fun ;-)
→ Une deuxième randonnée dans le parque natural Los Volcanes
La caldera de los Cuervos
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Chemin à suivre... |
┃ Les oeuvres de César Manrique
✳ Le musée du cactus
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Le monde entier est un cactus |
Une des nombreuses créations de César Manrique, l'artiste local qui, après une carrière internationale, est revenue sur son île natale et a contribué à une certaine préservation - dont l'interdiction de construire en hauteur, la couleur des maisons - que du blanc - et jusqu'à la limitation des panneaux publicitaires. Une vraie bouffée d'air.
Le musée propose plus de 1400 variétés de cactées du monde entier, de toutes formes: en candélabre, rondes, phalliques, etc. à travers lesquelles nous circulons grâce à des sentiers, des terrasses et des escaliers, le tout surmonté d'un moulin qui offre un panorama sur les alentours...
Pour finir la visite et assouvir ma curiosité, je vais déguster un burger au cactus, spécialité que l'on peut trouver qu'au café sur place. Le pain étant à base de tomate, c'est un festival coloré qui nous est servi ;-) Je ne dirai rien de plus, à toi de découvrir cette nouvelle saveur. D'ailleurs, le cactus et l'aloe vera sont un commerce florissant: de nombreux produits cosmétiques, des confitures, etc.
✳ Mirador del Rio
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Vue sur La Graciosa et l'archipel Chinijo |
Au nord de l'île. On s'y rend pour admirer la vue sur l'île de La Graciosa. L'accès au Miarador est payant mais j'arrive trop tard donc c'est fermé. Je me contente d' aller à quelques mètres de là où ce sera la même vue, gratuite! Sans la boutique à souvenirs! Certes, tu ne profites pas de l'architecture de C. Manrique, mais bon... Avant de redescendre la route tortueuse et étroite vers Haría. Tout ce que j'aime...
N.B: Le Mirador est aussi le point de départ de nombreux sentiers de randonnées.
✳ Fundación C. Manrique
Parce qu'il est THE artiste du coin. Belle maison construite sur une coulée de lave, avec des salons dans des bulles volcaniques, des couloirs construits entre et des puits de lumière. Le tout dans un décor blanc qui rappelle la couleur des maisons traditionnelles. À part le bleu de la piscine. À l'entrée, quelques œuvres de sa collection privée dont un Picasso et quelques œuvres personnelles.
┃ Autres curiosités
✳ la Cueva de los Verdes
Nous arrivons juste pour la dernière visite guidée, celle de 17h00. Et bénéficions de 20% de moins sur le prix. YES! 7, 60 € quand même. Elle aussi résulte de l'activité volcanique de l'île, qui a donné lieu à un tunnel d'environ 6 km. La visite, elle, se fait sur environ 1 km. En espagnol et anglais (mais l'accent est tellement fort encore une fois que certaines explications m'échappent). 1 km de galeries où il faut parfois se baisser. Des ombres et lumière. Des couleurs différentes selon a matière des murs: lave, dépôts salins, oxydes de fer, etc... Une belle surprise en fin de visite, entretenue surtout grâce au guide, quand il nous dit "pas de lumière, pas de photo". Je ne dirai rien de plus. Non, rien! Mais je ressors assez ravie de ma visite!
Hasta luego Islas Canarias!
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